Le diamant - Les bijoux précieux

L’une des « 4 pierres précieuses », le diamant est la gemme qui suscite le plus d’admiration et de questionnement car il présente un paradoxe : c’est la pierre la plus dure qui symbolise pourtant les sentiments les plus doux, le lien éternel entre deux êtres. C’est pourquoi le diamant est tant mis en scène pour la création d’alliances et de bagues de fiançailles, pour signifier une union « inébranlable ». Etymologiquement, les Grecs l’ont d’ailleurs nommé « Adamas », signifiant « indomptable ». Comme inaltérable…

Comment la reconnaître ?

Cette gemme est la plus représentative de la joaillerie, présente dans toutes les collections des maisons haut de gamme et de luxe. Le grand public connaît surtout le diamant blanc. Le nec plus ultra, c’est d’ailleurs quand la pierre est très blanche et sans inclusion. Mais le diamant qui a nécessité une croissance de 1 à 3,3 milliards d’années (entre 25 et 75 % de l’âge de la Terre) se décline en plusieurs teintes. Dans le vocabulaire joaillier, on peut trouver des diamants bruns, dits « Cognac », mais aussi des diamants « Jonquilles », de teinte jaune. D’autres couleurs sont extrêmement rares et onéreuses comme le diamant rouge, bleu, vert ou encore rose… En 2020, une célèbre maison de ventes aux enchères a vendu pour 26,6 millions de dollars, un diamant rose de la taille d’une bille, car la production de la mine en Australie (Argyle) s’arrêtait. Quelle qu’en soit la couleur, cette gemme est synonyme de rareté car il a fallu plusieurs conditions exceptionnelles.
Les diamants naturels se sont formés dans des conditions de très hautes températures et de pression à des profondeurs de 140 à 190 kilomètres dans le manteau terrestre. Les diamants bruts sont remontés à la surface par le magma d’éruptions volcaniques profondes qui a refroidi pour former une roche volcanique contenant les pierres, les kimberlites et les lamproïtes.

Sa symbolique :

Dans l’histoire de la joaillerie, le diamant a toujours évoqué la solidité, l’aspect invincible, la rareté, l’unicité et l’éternité. D’ailleurs, il s’offre à l’occasion des 60 ans de mariage.

Sa provenance :

On ne trouve des diamants ni en Europe ni en Antarctique mais sur tous les autres continents. On a découvert les premiers gisements en Inde. Au 18ème siècle, les mines brésiliennes brillaient déjà. Aujourd’hui, on peut citer la production de diamants avec ce classement, toujours en évolution : la Russie, le Canada et le Botswana représentant à eux trois, 58% de 80 % de la production planétaire (selon les données consolidées par le Système de Certification du Processus de Kimberley). On peut mentionner également les mines diamantifères de l’Australie (11 % de la production internationale).
L’industrie de diamant est également importante en Afrique du Sud (début de son industrie au 19ème siècle). Actuellement, on rencontre des mines en Namibie, en Angola, au Brésil, en Guinée, en République Démocratique du Congo, en Inde, en Guyane, à Bornéo, en Côte d’Ivoire. L’activité de ces mines a connu une révolution dans le respect de l’environnement, dans le développement durable et dans le respect de l’Homme.

Gemmologie : le conseil du professionnel

A la différence des perles de culture et des pierres de couleur, le diamant a ses « critères internationaux » et possède une échelle de gradation, utilisée dans le langage joaillier. Le diamant possède la loi des « 4C » pour évaluer sa qualité. En résumé, le « Cut » qui correspond à la taille ; le « Carat » qui correspond au poids (sachant que le carat métrique est défini comme étant égal à 0,2 grammes). Le troisième « C » est la « Clarity », autrement dit la pureté de la pierre (si celle-ci a des inclusions ou pas). Enfin la « Color », la couleur est le quatrième critère que l’on mesure (du très blanc exceptionnel au blanc légèrement teinté de jaune).
Un cinquième « C » vient s’ajouter aujourd’hui : c’est la « Confiance » pour le consommateur, en gros la traçabilité. Les diamantaires sont de plus en plus concernés par cette confiance.

Le diamant monté en bijou

Le diamant n’est jamais monté en cabochon (taille lisse), car au contraire on aime son pouvoir de capter la lumière et de la réfléchir, grâce aux facettes. En joaillerie, la taille très courante est dite « taille brillant rond » à 57 facettes. Les autres tailles sont les tailles « princesse » (carrée), « coussin », « émeraude », « poire », « marquise », « ovale » et enfin la taille « radiant ». Certaines maisons développent de nouvelles tailles !

Francéclat est une composante du COLLECTIF DIAMANT, qui regroupe les organisations référentes de la filière diamant en France, pour promouvoir et valoriser l’industrie du diamant naturel.

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