Bernadette Pinet-Cuoq
© Haute Ecole de Joaillerie
Rencontres

Bernadette Pinet-Cuoq

Haute École de Joaillerie

Rencontre avec Bernadette Pinet-Cuoq, présidente Exécutive de l’Union Française BJOP* et Présidente de la Haute École de Joaillerie.

Plus ancien établissement de joaillerie au monde situé en plein coeur de Paris, dans les locaux de l’UFBJOP (Union Française de la Bijouterie, Joaillerie, Orfèvrerie, des Pierres & des Perles), la Haute École de Joaillerie accueille depuis plus de 150 ans des jeunes et des personnes en reconversion professionnelle pour former aux savoir-faire bijoutiers, joailliers, d’orfèvrerie et de gemmologie. Des milliers d’élèves se sont formés sur les établis et les bancs de cette institution au rayonnement national et international.

Quelle est l’histoire de la Haute École de Joaillerie ?

Créée en 1867 par le Métier et pour le Métier, c’est l’une des écoles les plus prestigieuses, car elle a accueilli des milliers de joailliers dans son établissement. Son lien filial avec la profession en fait l’un des piliers de la transmission du savoir-faire et de l’excellence à la française.

À quels métiers forme La Haute École de Joaillerie ?

Notre école prépare à tous les métiers de la bijouterie-joaillerie, depuis la fabrication bijoutière-joaillière, le sertissage, le polissage, la gemmologie et jusqu’aux fonctions d’encadrement avec les nouveaux cursus « MBA Spécialisés Management en Bijouterie-Joaillerie ».

En quoi une formation dans votre école est-elle être attractive pour un jeune ?

Le secteur de la joaillerie est un secteur en forte expansion, qui offre de réelles perspectives d’embauche. Notre école offre un réseau métier exceptionnel qui assure notamment à ses apprenants un taux d’employabilité très fort.

Vous accueillez des étudiants français et étrangers, combien en accueillez-vous cette année ?

Nous accueillons 650 étudiants par an, toutes filières confondues. L’école rayonne au niveau national et international.

L’une des valeurs ajoutées de l’école est de connecter l’étudiant avec des grandes Maisons de joaillerie, quels sont les derniers partenariats en date ?

Notre école a noué des partenariats d’exception avec des parrains prestigieux. Chaque promotion en formation initiale de l’école est parrainée par une grande maison de joaillerie. Ce parrainage peut exister aussi en alternance. Il y a une forte implication des grandes Maisons de joaillerie comme par exemple Boucheron, Cartier, Chanel, Hermès, Van Cleef & Arpels, Piaget, Dior… Nous partageons leurs valeurs.

Quelles sont les motivations et les qualités requises pour devenir bijoutier, joaillier ou encore gemmologue ?

Pour les métiers de la bijouterie-joaillerie, il faut de la patience, le goût de l’effort, l’affinité au Beau et l’humilité : tout ce qui convoque l’excellence.

© Haute Ecole de Joaillerie

Quelle est la valeur ajoutée du corps enseignant au sein de l’école ?

Nos enseignants et experts sont confrontés au monde réel et au quotidien de l’entreprise car souvent ils exercent en parallèle une activité dans le secteur de la bijouterie-joaillerie. Ils connaissent donc très bien les évolutions du marché et les demandes d’une clientèle toujours plus exigeante.

Le luxe et le savoir-faire à la française ont-ils toujours le vent en poupe ?

Le chiffre d’affaires de la production en bijouterie-joaillerie-orfèvrerie française est en hausse constante, portée par une forte croissance des exportations. Le secteur réalise 6,8 milliards d’euros à l’exportation en 2020.

Constate-t-on toujours une forte croissance des ateliers de la filière de la fabrication française ?

Oui, les ateliers français possèdent une très belle image, cela représente 15 000 salariés en fabrication et 1 000 entreprises co-traitantes ce qui place la bijouterie-joaillerie comme une filière majeure de l’industrie nationale.

© Haute Ecole de Joaillerie

Fin 2019, la filière Mode-Luxe et Joaillerie annonçait un besoin de recruter 10 000 emplois pour les métiers techniques dans les prochaines années. Est-ce toujours vrai ? Et de quels métiers parle-t-on ?

Oui, les besoins en recrutement sont toujours forts dans le domaine de la joaillerie, notamment pour des secteurs en tension comme le polissage, la fabrication joaillière et les métiers liés au numérique comme celui de concepteur 3D en joaillerie.

Pouvez-vous nous dire quelques mots sur le Prix « Jacques Lenfant » que préside Philippe Scordia, Directeur Haute Joaillerie de la Maison Christian Dior ?

Le Prix National Jacques Lenfant, du nom du célèbre joaillier qui l’a créé, est organisé chaque année par l’UFBJOP. Il récompense un jeune talent ayant manifesté le plus haut niveau de savoir-faire dans la réalisation d’une pièce complète de joaillerie ou d’orfèvrerie. Ce concours est ouvert à tous les élèves joailliers et orfèvres en formation dans un établissement français.

Enfin, quel message souhaitez-vous faire passer aux jeunes qui vous liront ?

Épouser le monde de la joaillerie, c’est se projeter dans un très beau métier qui allie la dextérité de la main, le sens de l’effort et le travail du Beau. Le travail, l’humilité, la grâce et la sensibilité aux objets d’art contribuent à donner aux jeunes un sentiment de fierté et d’appartenance au monde de l’excellence.

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