Le bijou éthique :
conscience et élégance

Le dernier chic serait d’arborer un collier vertueux. Mais quelles sont les nouvelles valeurs d’un bijou, aujourd’hui ? Que peut-on offrir de meilleur pour la planète ? Est-ce possible d’imaginer une joaillerie véritablement différente, plus respectueuse, plus engagée ? Explorons de plus près les différentes facettes du bijou éthique et élégant. Parce que l’impact est réellement précieux, et parce que tout ce qui brille peut aussi être… transparent.

Le phénomène « upcycling » retentit partout sur la planète bijou. La styliste Kitesy Martin, passionnée par les bijoux anciens redessine des pièces au gré de ses trouvailles : boutons, perles argentées, médailles religieuses, ou pendentifs astrologiques. Les créatrices de Kamad créent à partir de chutes de pièces vintage : sautoirs, chockers, broches, siglés des grandes maisons de luxe se réassemblent en bijoux uniques hautement désirables.

Mais, au-delà du rien ne se perd tout se transforme, on entend de plus en plus la formulation d’une promesse, d’un véritable engagement auprès des consommateurs. Le début d’une « Green Joaillerie » ?

Le bijou éthique : conscience et élégance

Un bijou conçu dans le respect de l’humain et de la planète, c’est à dire composé de matières non toxiques, naturelles, voire recyclées, conçu par des artisans justement rémunérés, semble aujourd’hui accessible. Des labels certifient les bonnes conditions d’extraction de l’or et des gemmes hors zones de conflits, les bijoux passent aux matières organiques, se délestent de produits chimiques et adoptent des modes de production plus responsables. La créatrice Elise Tsikis, avec ses pièces délicates et poétiques, s’engage sur des valeurs humaines, via un temps de production plus adapté, et réduit son impact environnemental en utilisant de l’or 24k recyclé.

La marque française Agliaia & Co prône, entre autres, la préservation des savoirs faire locaux. Paulette à Bicyclette, elle, est la première marque de joaillerie éthique française à avoir décroché la licence Fairmined pour son or. Pour JEM, Jewellery Ethically Minded, l’éthique est gravée dans l’ADN : la marque conçoit une joaillerie responsable avec de l’or traçable et des diamants de synthèse générant un impact minime sur l’environnement.
Chez Or du monde, on bannit l’ivoire, les dents de requins, mais aussi le bois d’ébène et les coraux du processus de fabrication.

Aujourd’hui, la joaillerie éco-responsable offre, en effet, différentes strates. Mais elle prend de l’ampleur et s’invite jusqu’à la place Vendôme. Courbet, nouvelle marque de joaillerie éthique se distingue de ses prestigieux voisins par l’utilisation d’or recyclé et de diamants de laboratoire aux qualités optiques et physiques équivalentes. Quant à la Maison Boucheron, elle a atteint, en 2020, 100 % d’or responsable dans son approvisionnement. Le bijou se réinvente, petit à petit, avec conscience. Jusqu’au packaging « éco-friendly » : les écrins aussi peuvent être recyclables !

Crédits image : Kitesy Martin, Elise Tsikis, JEM, Kamad, Courbet