Vos histoires précieuses
La clé de ta parole
D’abord il y a tes silences, tous tes silences, même ceux que tu veux masquer. Et plus tu es silencieuse, plus tu apprends à lire en moi, pendant que je me répands en paroles pour venir te chercher, pour combler le bruit de tout ce qui m’est étranger. J’apprends peu à peu à écouter la rivière de tes doigts, le rire de tes yeux, la mélodie de ton dos, et tous les chuchotements des creux de ton cou pour t’apprivoiser, alors que le monde entier, dehors, s’agite dans le bruit et les éclats.
Nous, nous n’avons jamais eu besoin de ça. Nous composons avec autre chose. Ton silence demande une exigence particulière, une attention de tous les instants qu’il faut cultiver avec détail et patience.
Et un matin, alors que je ne l’attendais plus, tu m’as confié la clé de ta parole, pendant que je me promenais le long de ton cou, juste là, dans la vallée sous tes clavicules, tout près de ta peau, elle était si facile à trouver, il suffisait simplement que tu me guides les yeux fermés.
D’abord il y a tes silences, tous tes silences, même ceux que tu veux masquer. Et plus tu es silencieuse, plus tu apprends à lire en moi, pendant que je me répands en paroles pour venir te chercher, pour combler le bruit de tout ce qui m’est étranger. J’apprends peu à peu à écouter la rivière de tes doigts, le rire de tes yeux, la mélodie de ton dos, et tous les chuchotements des creux de ton cou pour t’apprivoiser, alors que le monde entier, dehors, s’agite dans le bruit et les éclats.
Nous, nous n’avons jamais eu besoin de ça. Nous composons avec autre chose. Ton silence demande une exigence particulière, une attention de tous les instants qu’il faut cultiver avec détail et patience.
Et un matin, alors que je ne l’attendais plus, tu m’as confié la clé de ta parole, pendant que je me promenais le long de ton cou, juste là, dans la vallée sous tes clavicules, tout près de ta peau, elle était si facile à trouver, il suffisait simplement que tu me guides les yeux fermés.
